La France traverse, avec l'épidémie de la Covid-19, une crise tant sanitaire qu'économique et sociale, unique dans son histoire récente. Elle a mis en œuvre un premier confinement sur l'ensemble de son territoire du 17 mars au 11 mai 2020, puis un couvre-feu pour quelques grandes agglomérations à partir du 14 octobre 2020, immédiatement suivi d'un nouveau confinement du 30 octobre au 15 décembre. De premières études montrent les effets délétères de l'épidémie et des épisodes de confinement sur la santé publique, le recours aux soins et la situation économique des Français. Les conséquences de la crise, si elles affectent l'ensemble de la population française, ont plus durement frappé certains groupes sociaux. Compte tenu de leur position sociale, de leurs conditions de travail et de vie, les personnes étrangères apparaissent particulièrement vulnérables.
Veille documentaire - Personnes en situation de précarité
Chaque jour, l’équipe de documentalistes du Rrapps sélectionne des informations fiables, valides et pertinentes dans l’actualité de la santé publique. Ces informations sont proposées ici, en cohérence avec les thématiques du Rrapps, mais aussi avec les parcours de santé (définis dans le Plan régional de santé 2018-2022) et les programmes et plans de santé nationaux.
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La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a révélé de façon brutale la réalité des inégalités sociales de santé. À l’instar de la stratégie nationale de santé ou du plan national de santé publique, les grands textes d’orientation de la santé publique française affichent pour objectif de réduire au maximum ces inégalités. Par ailleurs, l’accès à la santé, et pas seulement aux soins est un enjeu de cohésion sociale largement partagé dans notre pays. On constate pourtant que dans le milieu scientifique, cette préoccupation reste très marginale.
Dès la mi-novembre, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, a alerté le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sur la situation sanitaire dans les CRA.
Ils sont intérimaires, intermittents du spectacle, jeunes diplômés… Privés de travail à cause de la crise, ils sont contraints de se tourner vers les banques alimentaires pour la première fois.
La Cour des Comptes s’appuie sur une enquête nationale et l’étude approfondie de 8 quartiers prioritaires (dont Sarcelles et Sevran) autour de 3 dimensions de la vie quotidienne : logement, éducation et activité économique. Elle formule 4 orientations générales et 13 recommandations.
Avec la pandémie, « le prix est devenu le critère principal des achats de nourriture », explique l’ingénieur agronome et sociologue Eric Birlouez.
L’attractivité des quartiers dits « prioritaires » a peu progressé depuis dix ans, concluent les magistrats financiers après deux ans d’enquête. Leur rapport, publié mercredi, souligne l’inefficacité et le manque de lisibilité de nombreux dispositifs.
La mesure de la pauvreté à la petite enfance a longtemps été limitée à son aspect monétaire au travers du revenu disponible du ménage ou son aspect en conditions de vie du ménage. En s’appuyant sur les données de l’enquête Elfe* (Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance), Marion Leturcq et Lidia Panico, chargées de recherche à l’Ined, accompagnées de Bárbara Castillo Rico, docteure en économie, réinterrogent la manière de mesurer la pauvreté en conditions de vie des enfants en bas âge. À travers un travail original, elles mettent en place de nouveaux indicateurs qui permettent d’adopter le point de vue de l’enfant.
Ce qui se passe au sein de la classe influence les inégalités de résultats scolaires entre milieux sociaux, notamment à travers les méthodes d'évaluation et les comparaisons entre élèves. Une analyse de Sébastien Goudeau, maître de conférence en psychologie sociale.
Cette boîte à outils s'adresse aux intervenants professionnels, aux bénévoles et aux étudiants en santé qui agissent auprès de publics d'adultes en situation de précarité. Elle regroupe une partie théorique sur la conduite d'animations en santé dans le contexte de l'épidémie de COVID-19 et une partie pratique avec des propositions d'activités à mener pour développer les compétences des populations concernées.
Les propositions d’urgence qui composent l’avis du CNLE pourraient toutes se rattacher aux trois grands impératifs qui se sont dégagés de l’évaluation collective d’impact de la crise sanitaire et sociale : soutenir en apportant les ressources financières indispensables à l’autonomie; accompagner pour permettre l’entrée de chacun dans un parcours lui permettant de trouver ou de retrouver sa place dans la société ; enfin protéger face aux risques majeurs du décrochage et de la perte de lien social qui peuvent résulter de l’isolement dans la société et de l’éloignement des institutions, y compris de l’éducation, du logement et de la santé. Ces trois impératifs lient les propositions les unes aux autres en sorte qu’on ne peut les dissocier. Elles forment un tout dont on veut in fine souligner trois aspects.