Les familles vivant dans la précarité parviennent difficilement à se projeter dans un avenir serein même si toutes espèrent que leurs enfants réussiront à sortir de l’impasse. Prenant appui sur deux recherches qualitatives, l’article montre que ces familles, accablées par des problèmes de tous ordres, adoptent des comportements d’adaptation ou de contournement qui les enlisent dans un quotidien toujours un peu plus sombre plutôt qu’ils ne leur permettent de gagner progressivement en autonomie. Dotées d’une faible littératie, ces familles entretiennent un rapport complexe aux soins et aux personnels sociaux et de santé, entre méfiance et incompréhension. Si des choix sont à réaliser dans ce domaine, les parents de ces familles renoncent à se soigner pour accorder la priorité à la santé de leurs enfants à qui ils portent une grande affection. Les services dédiés doivent alors se montrer attentifs à l’ensemble de ces situations singulières, notamment en établissant une communication apaisée et accessible qui fasse sens pour ces familles et qui leur permette de construire un pouvoir d’agir et une capacité à se projeter positivement. Des actions locales semblent particulièrement pertinentes pour créer davantage de proximité, développer un lien social individualisé, bâti sur une relation de confiance et la recherche partagée de solutions.
Veille documentaire - Personnes en situation de précarité
Chaque jour, l’équipe de documentalistes du Rrapps sélectionne des informations fiables, valides et pertinentes dans l’actualité de la santé publique. Ces informations sont proposées ici, en cohérence avec les thématiques du Rrapps, mais aussi avec les parcours de santé (définis dans le Plan régional de santé 2018-2022) et les programmes et plans de santé nationaux.
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Ce rapport présente les résultats et les conclusions d’une recherche exploratoire s’intéressant à la promotion de la santé et à la collaboration interprofessionnelle pour la santé au sein du milieu carcéral. La recherche présentée dans ce document a été élaborée grâce à la rencontre d’acteurs et d'actrices, professionnel·les ou bénévoles, œuvrant dans ce milieu. La première partie du rapport se concentre sur le contexte bruxellois. La seconde partie permet d’ouvrir des perspectives aux réalités carcérales à l’échelle de la Belgique.
La lecture d’une ordonnance médicale peut s’avérer compliqué pour de nombreuses personnes. Afin de faciliter la lecture et la compréhension de ces documents, l’ordonnance visuelle propose un système de « traduction » à l’aide de pictogrammes accolés sur un tableau. L’ordonnance visuelle constitue une réponse aux difficultés d’observance médicamenteuse des personnes en difficultés avec la compréhension écrite / orale de la langue française, aux allophones, aux personnes âgées, aux personnes en perte de cognition etc.
L’aide alimentaire d’urgence ne suffit pas. On peut lutter plus largement contre les inégalités d’accès à l’alimentation et promouvoir la nécessaire transition de nos systèmes alimentaires par une « allocation universelle alimentation durable ». Les propositions de la nutritionniste Nicole Darmon et de l’économiste France Caillavet.
A Roubaix et aux alentours, ces espaces potagers, créateurs de lien social, permettent de faire de grandes économies sur les dépenses alimentaires, à l’heure où l’inflation continue de rogner le pouvoir d’achat.
Les demandeurs d’asile présentent un risque accru de détresse psychologique, voire de troubles psychiatriques. Or, plusieurs barrières dans leur accès aux soins de santé mentale existent : manque de connaissance de leurs droits, manque d'adaptation de l'organisation du système de santé, barrière linguistique... Promouvoir la santé mentale des demandeurs d’asile nécessite une meilleure compréhension des besoins, des ressources et des attentes de cette population, ainsi que de la nature des obstacles empêchant une orientation vers des soins accessibles et adaptés. Cette étude qualitative menée dans des centres d'accueil France terre d'asile explore les barrières et les facilitateurs d’accès aux soins de santé mentale du point de vue des demandeurs d’asile et des professionnels non soignants qui les accompagnent dans leur parcours d'asile.
Ce guide a l’ambition d’être un outil opérationnel permettant d’orienter et d’accompagner tout élu ou porteur de projet souhaitant favoriser l’accueil en milieu rural et contribuer à une meilleure intégration des réfugiés en France. Il a vocation à évoluer, être consolidé, enrichi et actualisé au gré des retours des acteurs de terrain.
La santé mentale des personnes détenues est dégradée et des dispositifs de soins psychiatriques se sont donc progressivement développés en prison. Mais qu’en est-il au moment de la libération ?
Depuis une vingtaine d'années, les chercheurs soulignent l'importance de produire des données sur le tabagisme chez les personnes incarcérées. Avec un taux de prévalence pouvant atteindre 97% dans certains pays, le tabagisme est beaucoup plus fréquent dans cette population que dans la population générale et constitue l'une des principales causes de pathologies chroniques et de mortalité en milieu carcéral. En France, plus de 80% des détenus consomment du tabac alors que la prévalence du tabagisme est de 31,9% dans la population générale en 2021. Dans un contexte mondial de diminution des taux de tabagisme, le tabagisme en prison contribue à la persistance des inégalités sociales de santé. Cet article présente les résultats d'une étude sociologique qui s'inscrit dans la phase diagnostique d'une étude interventionnelle dont l'objectif global est de construire, mettre en œuvre et évaluer une intervention visant à réduire le tabagisme en milieu carcéral. L'objectif de cet article est d'identifier les facteurs associés au tabagisme chez les détenus ainsi que les facteurs qui entravent ou facilitent le processus d'arrêt. Des entretiens qualitatifs avec 21 détenus et 30 professionnels ont été menés et analysés thématiquement, en utilisant une approche inductive et le logiciel Nvivo. A la lumière de nos résultats, nous discutons de l'importance de la sensibilisation comportementale et de l'approche communautaire qui sont essentielles à la construction et à la mise en œuvre d'un programme de santé publique pertinent et acceptable.
Date limite de dépôt de projet : 18 décembre 2023. Dans le cadre du programme de soutien et à l'animation de la recherche dans le champ de la promotion de la santé, de la prévention et des services de santé, l’IReSP lance l'édition 2024 de l'appel à projets de recherche portant sur les services, interventions et politiques favorables à la santé (SIP)
Un webinaire de présentation de cet appel aura lieu le mercredi 18 octobre 2023 de 14h00 à 15h30
Ce guide est à destination des professionnel·le·s de terrain qui accompagnent les personnes au quotidien ainsi que des directions des associations qui accompagnent leurs équipes dans l'évolution des postures et pratiques professionnelles. Afin d'ouvrir notre propos cette citation nous semble rassembler les éléments de positionnement de ce qu'est la médiation numérique : « Il ne s'agit pas de médiation au sens de mettre d'accord, concilier ou réconcilier des personnes. Il ne s'agit pas non plus de réconcilier des personnes avec le numérique. Il est plutôt question de les accompagner à mettre le numérique à la juste place, en fonction de leurs besoins et de leurs souhaits d'implication. Il arrive parfois que la place du numérique soit marginale, mais le processus qui a permis de la déterminer aura eu son importance.
Extrait : Présenter la Santé Communautaire en France revient à décrire une organisation de l’offre de santé encore marginale, développée surtout dans les quartiers populaires. Elle se réfère à un modèle d’organisation promu par l’Organisation Mondiale de la Santé et largement effective dans différents pays, comme la Belgique, la Suisse, le Canada, le Brésil, l’Argentine… Ce n’est pas une organisation de l’offre de santé spécifique pour les gens précaires, mais un modèle d’organisation de démocratie sanitaire.